Les femmes aînées ne revendiquent pas beaucoup; elles sont plutôt silencieuses; elles sont aussi très souvent ignorées par les recherches et les politiques publiques, malgré qu’elles soient majoritaires par rapport aux hommes aînés. La présentation de Louise Langevin, professeure titulaire et titulaire de la Chaire de recherche Antoine Turmel sur la protection juridique des ainés, portera sur le respect des droits sexuels des femmes ainées vivant en établissement au Québec, lorsque la démence s’installe et que le consentement à l’activité sexuelle n’est plus possible.
La question du respect des droits sexuels dans des milieux de soins - qui sont aussi des milieux de vie - met en lumière le difficile équilibre entre le respect de ce droit et la protection de résidents – souvent des résidentes. Des mesures législatives sont certes nécessaires pour garantir les droits sexuels, mais ne suffisent pas. D’autres mesures doivent être mises en place comme l’adoption de politiques précises, la formation du personnel, des équipes soignantes spécialisées, des chambres individuelles qui respectent le droit à la vie privée.