• Exploitation

    « Toute personne âgée ou toute personne handicapée a droit d’être protégée contre toute forme d’exploitation.

    Telle personne a aussi droit à la protection et à la sécurité que doivent lui apporter sa famille ou les personnes qui en tiennent lieu. »

    - Charte des droits et libertés de la personne, RLRQ, c. C-12, art. 48

    Description
  • Âgisme - définition

    « Discrimination en raison de l’âge, par des attitudes hostiles ou négatives, des gestes préjudiciables ou de l’exclusion sociale. »

    - MINISTÈRE DE LA FAMILLE DU QUÉBEC – SECRÉTARIAT AUX AÎNÉS, Plan d’action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées 2017-2022, Québec, Gouvernement du Québec, 2017, p. 18

    Description
  • Mission

    « Prendre acte du vieillissement démographique et réfléchir à la mise en œuvre du droit pour les personnes aînées, ou certaines d’entre elles, apparaît nécessaire afin de mettre en lumière des problématiques sociales ou juridiques et d’être en mesure de proposer des pistes d’action et de solution. »

    - Christine MORIN, « Éléments de réflexion sur un droit des aînés » dans Christine Morin, dir., Droit des aînés, Montréal, Éd. Yvon Blais/Thomson Reuters, 2020, p.1 à la p.11

    Texte
  • Genre et vieillissement

    « Historiquement, les femmes ont acquis le droit à la scolarisation, le droit de vote, le droit à la libre disposition de leur corps, des droits matrimoniaux, les droits parentaux, le droit au travail, mais il leur reste à conquérir le plus difficile, le droit à vieillir. »

    - Maryse JASPARD et Michèle MASSARI, « Rapport de sexe et vieillesse. Une lecture possible», dans Populations âgées et révolution grise, 1990, Louvain-la-Neuve. Ciaco, p. 549

    Genre et vieillissement
  • Les personnes âgées dans le droit international public

    « 18. Les personnes âgées devraient être traitées avec justice quels que soient leur âge, leur sexe, leur race ou leur origine ethnique, leurs handicaps ou autres caractéristiques, et être appréciées indépendamment de leur contribution économique. »

    - Principes des Nations Unies pour les personnes âgées, Rés. 46/91, Doc. off. A.G., 46e sess.,16 décembre 1991, Doc. N.U. A/46/PV.74

    Description

La Chaire

La titulaire

Louise LangevinMadame Langevin est professeure à la Faculté de droit de l’Université Laval depuis 1991. De 2006 à 2009, elle a été titulaire de la Chaire d’étude Claire-Bonenfant sur la condition des femmes de l’Université Laval. Elle a été rédactrice francophone de la Revue Femmes et droit de 1999 à 2012. De 2016 à 2018, elle a été directrice des Cahiers de droit. Elle a enseigné dans plusieurs facultés de droit européennes. Elle est aussi membre du Barreau du Québec depuis 1986, qui lui a décerné le Mérite Christine-Tourigny et le titre d’avocate émérite en 2010 pour son engagement social et son apport à l'avancement des femmes dans la profession.

Ses champs de recherche et d’enseignement portent sur les théories féministes du droit, l’autonomie procréative, les droits fondamentaux ainsi que sur les obligations conventionnelles et extracontractuelles. Elle analyse le droit comme instrument de changement social pour les femmes. Elle compte plusieurs publications dans ce domaine ainsi que de nombreuses subventions. En 2012, elle a publié L’indemnisation des victimes de violence sexuelle et conjugale (2e éd., Blais) (avec N. DesRosiers et M.P. Nadeau). En juillet 2014, cette monographie a obtenu le prix Walter-Owen de la Fondation de la recherche juridique qui vise à reconnaître l’excellence en matière de rédaction juridique et à récompenser d’exceptionnels projets canadiens qui renforcent la qualité de la recherche en droit au pays. En 2020, elle a publié Le droit à l'autonomie procréative des femmes: entre liberté et contrainte (éd Yvon Blais), dans lequel elle analyse les avancées mais aussi les reculs vécus par les femmes dans ce domaine. L’ouvrage a obtenu le Prix du Concours juridique 2021 (monographie), de la Fondation du Barreau du Québec. Elle travaille présentement sur les droits des femmes aînées, particulièrement la question des violences sexuelles. 

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Mission

La mission de la Chaire de recherche Antoine-Turmel sur la protection juridique des aînés est de promouvoir et de soutenir la recherche, la formation et la diffusion des connaissances sur le droit des personnes aînées dans une perspective de protection et de respect de leur autonomie.

Il s’agit de la première chaire au Canada dont l’élément central est la protection des personnes âgées dans une perspective juridique. Les travaux de la Chaire sont réalisés en collaboration avec des expert.e.s d’autres disciplines afin de favoriser une appréhension globale de la question des droits des personnes aînées. 
 

Contexte

À l’heure où les données démographiques montrent le vieillissement de la population, les questions relatives aux incidences économiques et sociographiques de ce changement sont au cœur de l’actualité, notamment au Québec. Si certaines conséquences sociales du vieillissement sont déjà abondamment discutées, il y a également lieu de se préoccuper de la situation particulière des personnes aînées, notamment au chapitre du respect de leurs droits.

Différents motifs justifient qu’une attention particulière soit portée aux droits des personnes âgées. Parmi ceux-ci, mentionnons le fait qu’avec le grand âge, davantage de personnes sont sujettes à une diminution de leurs capacités, qu’elle soit due au vieillissement ou à la maladie. Certaines personnes aînées peuvent conséquemment se retrouver dans une situation de vulnérabilité, que ce soit sur le plan physique, psychologique, social ou économique.

Relevons également que des personnes aînées vieillissent seules, sans pouvoir compter sur l’aide des membres de leur famille. Au contraire, d’autres personnes âgées sont entourées de plusieurs proches, dont les intérêts sont cependant susceptibles de s’opposer : on peut penser au conjoint, aux anciens conjoints et aux enfants nés de différentes unions. Des personnes aînées peuvent alors se retrouver au centre de tensions familiales. Rappelons enfin que plusieurs personnes aînées possèdent un patrimoine dont la valeur est considérable et qu’ils sont susceptibles de le transmettre à court ou à moyen terme.

Au Québec, la Charte des droits et libertés de la personne prévoit expressément que toute personne âgée a droit d’être protégée contre toute forme d’exploitation et que cette personne a aussi droit à la protection et à la sécurité que doivent lui apporter sa famille ou les personnes qui en tiennent lieu. La Charte québécoise laisse entendre que les personnes âgées sont susceptibles d’être plus vulnérables et qu’elles peuvent nécessiter une protection juridique accrue.

Les travaux de la Chaire s’intéressent aux droits des personnes aînées à titre de catégorie particulière de personnes. Ils s’inscrivent plus largement dans une branche du droit encore peu développée au Québec, mais mieux connue dans le reste du Canada et aux États-Unis, communément désignée par l’expression Elder Law.

Objectifs

Le principal objectif de la Chaire consiste à étudier les mécanismes de protection juridiques des personnes aînées et leur mise en œuvre afin de diffuser l’information et de dégager des pistes d’améliorations’il y a lieu.

Les objectifs plus spécifiques de la Chaire sont :

  • Développer des projets de recherche qui s’intéressent aux droits des personnes aînées et à leur mise en œuvre, dans des perspectives théorique et pratique.
  • Stimuler la recherche interdisciplinaire ainsi que les collaborations nationales et internationales en lien avec le droit des personnes aînées, notamment grâce à des projets de recherche, des rencontres scientifiques, des colloques et des séminaires.
  • Soutenir les activités de chercheurs dont le travail est complémentaire aux objectifs de la Chaire et en favoriser le rayonnement.
  • Contribuer à une réflexion continue et cohérente à propos de la protection des droits des personnes aînées.
  • Former des étudiants de tous les cycles et des stagiaires postdoctoraux dans différents domaines de recherche liés au droit des personnes aînées.

Retombées

La Chaire de recherche Antoine-Turmel sur la protection juridique des aînés entend améliorer l’état des connaissances sur le droit des personnes aînées et développer une expertise relative à ce domaine du droit. Les travaux de la Chaire s’avèrent d’une utilité certaine pour les différents acteurs juridiques – avocats, notaires, juges –, mais également pour l’ensemble des acteurs sociaux concernés par les droits des personnes âgées et pour les personnes aînées elles-mêmes.

La Chaire constitue un lieu de croisement, un carrefour des connaissances en la matière. Les connaissances produites sont diffusées dans la sphère publique, contribuant ainsi à mieux faire comprendre les enjeux juridiques et leurs composantes extra juridiques à l’ensemble de la communauté d’experts du domaine.

Partenaires

La chaire de recherche sur la protection juridique des aînés a été créée grâce à deux dons de la Fondation Antoine-Turmel, pour un montant total dépassant les deux millions de dollars.

Par sa présence à la Faculté de droit de l’Université Laval, la Chaire bénéficie de la vaste expertise du corps professoral qui permet d’alimenter des travaux de recherche variés portant sur la protection juridique des personnes aînées, en plus de celle d’expert.e.s d’autres domaines.