Dans le dernier numéro des Cahiers de droit, Louise Langevin, titulaire de la Chaire Antoine-Turmel, publie un article sur la ménopause analysée à partir d’un cadre théorique féministe. La ménopause, telle que socialement et médicalement construite, marque l’entrée dans la « vieillesse » pour les femmes et une perte de statut, ce qui n’est pas le cas pour les hommes. Le texte aborde l’intersection de l’âge et du genre dans deux domaines du droit, soit l’âge des femmes en tant que condition d’accès à la fécondation in vitro et comme source de discrimination au travail. Les deux situations présentent les femmes comme trop vieilles à la fois pour le travail de procréation et le travail de production. Dans les deux cas, la « vieillesse », ou ce qui est perçu en ce sens, s’articule autour du corps des femmes et de leurs capacités procréatives.
Pour le consulter : Miroir, miroir, dis-moi qui est la plus jeune ? La ménopause comme critère d’entrée dans la vieillesse pour les femmes : réflexions juridiques, Les Cahiers de droit, 64(1), 157–187.